Je ne
sais pas cacher mes sentiments. Mais alors, vraiment pas. Même dans ma vie
professionnelle, je n’ai jamais réussi à afficher ce masque complaisant et
mielleux de l’hypocrisie pour lequel certains sont si doués. Je dis toujours selon
mon cœur. Ma sincérité est appréciée comme une qualité par mes amis, et
reprochée comme un défaut par les gens qui ne m’aiment pas.
Au
final, je ne sais pas si c’est un défaut ou une qualité mais je m’en fous. Face
à ce méli-mélo, la seule attitude qui me semble aussi folle que raisonnable est
d’être simplement moi-même.
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Pour répondre à ton doute,reste à savoir qui t'importe le plus?
RépondreSupprimerPoser la question, c'est y répondre, d'accord, mais tu peux le faire quand-même... parce que c'est flatteur :-D
Oui, bon, si tu réponds dans le sens qui me convient.
Una bracciata di baci
Ce qui m'importe, c'est de dire à mes amis que je les aime.
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
...et Lycée de Versailles...
RépondreSupprimerTu nous la sors bonne !
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Rien ne vaut le plaisir de dire: je fais, donc je suis ! La liberté de dire et de faire n'a que faire des masques et autres simagrées.Alors qualité ou défaut ? Je ne connais pas de défaut chèrement acquis !
RépondreSupprimerOui,face à ce méli-mélo, la seule attitude qui semble aussi folle que raisonnable est d’être simplement soi-même, ce qui n'est pas facilement donné à tout le monde !
Una bracciata di baci ( je n'ai pas vu la traduction, mais je sais qu'on peut faire confiance à Blutch. De toute façon je plonge... sans masque)
Plonge ! La sincérité est un bain de lait et de miel qui fait beaucoup de bien au final.
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
pourquoi parler en termes de défaut ou de qualité? (ah! ce vieux réflexe de manichéisme!)
RépondreSupprimerEtre soi-même, oui mais pas au prix de blesser les autres. Même les amis peuvent se sentir blessés par une sincérité trop "brute de décoffrage"
Et ça peut faire des dégâts ;-( à la relation
De plus, tous les "masques" ne sont pas négatifs: j'en ai parlé sur mon blog des cents mots
Le "masque" (attitude est plus juste) de la bonne forme, quand la santé est déficiente, la fatigue intense, sert bien souvent à se sentir mieux ;-)
C'est intéressant ce que tu dis là, Coumarine.
SupprimerDepuis le début, tu sais que je suis sincère, que je ne triche pas dans l'expression de mes sentiments, et en même temps, surtout, je pense t'avoir prouvé que je détestais plus que tout blesser les gens que j'aime, que je cherchais toujours la formulation la plus adéquate pour pouvoir être vraie sans blesser.
Tu sais aussi que je me suis toujours confondue en excuses si jamais je réalisais que j'avais blessé les autres. C'est ce que j'appelle la délicatesse, et je crois en faire preuve de façon régulière.
Alors, oui, je plussoie à ce que tu dis:
"Même les amis peuvent se sentir blessés par une sincérité trop "brute de décoffrage"
Et ça peut faire des dégâts à la relation
j'en sais quelque chose, moi qui me suis sentie souvent anéantie par certains propos exprimés ici ou là bas, sur mon autre blog, avec plein de points d'exclamation et de majuscules. Une sorte d'agressivité qui ne m'a pas empêchée de retourner vers l'autre pour ne pas rester sur un malentendu, et essayer de comprendre la raison de cette "brutalité de décoffrage".Parce que derrière chaque cri, il y a une souffrance.
Disant cela, je fais preuve une fois de plus de cette sincérité qui me caractérise, et pour répondre à ta question, si je parle de défauts et de qualités, c'est que le manichéisme est quand même un de ces réflexes judéo-chrétiens dont je peine à me débarrasser... mais je ne désespère pas !
En revanche, ce que tu dis dans ton billet n'est pas du même ordre. Tu parles d'afficher le masque de la bonne santé, ou au moins de faire comme si on allait bien, pour combattre la fatigue par l'auto-persuasion. C'est tout à ton honneur, et ce n'est pas moi qui te blâmerai de pratiquer la pensée positive permanente. Je le fais souvent, et je me dis toujours que mes petits bobos ne sont pas très importants. Et rien que de le dire, je me sens mieux.
Mais il ne s'agit là que de choses physiques.
Moi je parlais plutôt de sentiments, et de tout ce qui se passe dans la tête quand on entre en relation avec autrui.
Je t'embrasse fort
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Je suis assez d'accord avec vous deux Célestine et Coumarine, qu'il ne faut pas que ce soit noir ou blanc. Tout est question de sensibilité, de relation, d'intention, ou même d'attention de celui ou celle qui en fait usage. En fait un masque peut servir à un chirurgien pour ne pas contaminer l'opéré, un plongeur pour pouvoir respirer et voir sous l'eau, à une fête dans un bal masqué et ne parlons pas du masque à gaz ( là je vous le garantis, tout le monde s’en servirait). Donc tout dépend de sa destination, ce qui confirme, que ce n'est ni une question de son "bon" ou "mauvais "usage. En fait son 'origine du mot et sa signification propre, n’était que purement matérielle : fonction esthétique (fête, carnaval), fonction rituelle, et autres. Ensuite c’est dans son sens figuré, qu’il a été emprunté au propre pour l’utiliser selon les intentions du concerné.
SupprimerJ’ai sur le blog de Coumarine posté pour ce même billet une citation de Nietzsche : " Tout esprit profond a besoin d'un masque". Ce n’est pas quand même ce philosophe qu’on va contredire.
...pour la cinquième ligne je préfère : "ce qui confirme son utilité pour un bon usage " et non que ce n'est ni une question de "bon" ou "mauvais" usage.
SupprimerTout esprit profond a besoin d'un masque...
SupprimerEvidemment, si l'on parle du tréfonds de son âme, et des circonvolutions de son jardin intérieur, il n'est pas question de se mettre à nu et de tout déballer en place publique. Être sincère ne veut pas dire exhibitionniste, non plus.
Toute vérité est-elle bonne à dire ? Si tu cites Nietzsche, on part dans la philo...mais c'est souvent par ici !
Et l'aphorisme a besoin d'être discuté moins superficiellement que ce je ne peux le faire dans un commentaire de blog...
Bises
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@Célestine: Nietzsche explique plus loin ce qu’il voulait dire par cette citation : Il analyse la nécessite du masque indispensable à certains individus pour échapper à leur fêlure (l’horreur de leur existence). Nietzsche cite des artistes qui se couvraient d’un masque pour ne pas révéler qu’ils avaient vu le fond tragique de l’existence, par exemple : Byron, Musset, Poe, Leopardi, Kleist, Gogol.
SupprimerIls doivent être : …des hommes de l’instant, sensuels, absurdes, multiples, imprévisibles dans la défiance et la confiance ; doués d’âme qui doivent habituellement dissimuler quelques fêlures : se vengeant souvent par leurs œuvres d’une souillure, cherchant souvent par l’envol, l’oubli d’une mémoire trop fidèle, idéalistes à cause de la proximité du bourbier….
Voici le lien en PDF de son ouvrage : volonté de puissance dont ce petit extrait est en page 18 sur 75 pages
http://www.philopsis.fr/IMG/pdf_nietzsche_blondel_volonte_puissance.pdf
Le masque de l'artiste, bien sûr...
SupprimerDes êtres exceptionnels cachant leurs failles sous l'oeuvre créatrice.
Mais en écrivant de simples billets de blog, on peut aussi dissimuler certaines blessures.
Encore une fois, je parlais de sincérité dans le sens "relationnel", je ne voulais rien dire d'autre que "j'ai du mal à cacher mes sentiments". Quand je suis déçue, j'ai du mal à feindre le contraire, quand je suis joyeuse, j'ai du mal à cacher ma joie.
Mais avoir du mal à faire quelque chose ne signifie pas que l'on n'y arrive pas du tout...
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Tu parles de « dire avec ton coeur » et tu appelles ça sincérité. Coumarine pointe le risque d'une sincérité qui pourrait être trop brutale. La différence entre les deux tient peut-être au vocabulaire : s'agit il de sincérité, de franchise, ou d'honnêteté ?
RépondreSupprimerTrois façons de « dire avec son coeur » mais avec des impacts différents selon que l'on porte plutôt attention à soi ("je me libère") ou qu'on ait la délicatesse de tenir compte de l'autre et de ses sensibilités. C'est assez subtil tout ça...
J'avais un peu cogité là-dessus ici : http://alteretego.canalblog.com/archives/2006/02/18/1392872.html
Je suis allée lire tes développements de pensée sur ces subtilités sémantiques entre franc, sincère et honnête.Il est vrai que les nuances sont subtiles. J'en retiens que, selon toi, la sincérité est plutôt tournée vers les autres alors que la franchise est plutôt tournée vers toi.
Supprimerj'ai choisi le mot sincérité en ne connaissant pas ton texte, un peu spontanément, c'est le mot qui m'est venu en premier.
La franchise ( qui est une forme de sincérité assez coupante, celle peut-être qu'évoque Coumarine) eut faire mal si elle ne tient pas compte de l'auditoire auquel elle s'adresse.
Imaginons qu'un ami vienne pour la enième fois se plaindre d'une situation dont il ne parient pas à sortir.
Lui parler franchement pourrait revenir à dire: "maintenant tu m'emmerdes avec ton problème, débrouille-toi tout seul" lui parler sincèrement ce serait plutôt : "je suis vraiment désolé que tu ne parviennes pas à t'en sortir, je ne suis pas sûre de t'être d'un grand secours, ne voudrais-tu pas essayer autre chose ?"
Tout est dans la formulation de ses ressentis, et dans la manière dont l'autre va recevoir ces ressentis.
En même temps, je ne sais pas parler autrement qu'avec mon coeur. Parfois, j'essaie d'intellectualiser les choses, ça peut marcher dans le milieu professionnel, mais dans le cadre de mes relations privées je ne suis pas très à l'aise avec ça.
merci de ta participation
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Il m'est arrivé de dire les choses brutalement, d'une manière tranchée mais toujours dans le respect, quand j'étais plus jeune, mais ayant pris de l'âge et de la maturité, je préfère que les choses soient dites, expliquées avec douceur.
RépondreSupprimerMais le masque qui cache mes soucis, mes peines, celui là il me sert, il m'aide et je l'utilise à gogo, pour avancer sinon je resterais enfermée chez moi, comme j'ai tendance à le faire en ce moment... Bises Célestine.
"Brutalement mais dans le respect" ça c'est très fort !
SupprimerJe dirais plutôt "fermement" que "brutalement" ce qui est une référence à la fameuse assertivité, ou la communication non violente.
Tomber le masque, ça fait du bien, Mart, s'épancher auprès d'un être non jugeant, lâcher prise, et être vraie sans se forcer à dissimuler ses soucis, ses peines...cela revient à ne pas cacher sa profonde humanité.
On a tous des soucis, des peines, et cela fait du bien de les partager.
Bisous solidaires
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En effet, fermement ( sans violence bien sûr) est le mot qui convient, merci Célestine de rectifier...
SupprimerLe lâcher prise est quelque chose que je sais faire avec mon corps quand je danse en improvisation dans mon école (de danse) , mais m'épancher sur moi-même avec des mots est beaucoup plus difficile et je le travaille depuis peu avec un petit groupe dans une association de Mouvement Corporel et de l’Expressivité encadré par des professionnels. Là, on peut parler sans être jugée. Du fait que ce travail de méditation, d'introspection sur soi, sur le corps et sur le mental fait venir des émotions fortes parfois, elles émergent et ne peuvent être cachées. Le masque tombe et ça fait vraiment du bien. J'ai besoin de ce support pour justement libérer la parole...
Merci Célestine de ta bienveillance, je t'embrasse petite étoile.
Oh Mart, merci beaucoup pour ces mots.
SupprimerLa bienveillance, c'est un bienfait qui revient vers soi comme un embrun rafraîchissant.
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Reste toi, j'ai vu le petit colis, c'est pas dégueu belles châsses ];-D
RépondreSupprimerEn Chine, ce serait un petit coolie...
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Il n'est pas facile de se montrer toujours tel(le) que l'on est. Moi, j'ai souvent porté des masques pour ne pas montrer ma peine, ma déception, mon angoisse, et je le regrette. Et je ne sais toujours pas si c'était pour me protéger ou pour protéger les autres. En fait, on ne peut pas blâmer les personnes qui portent un masque, car on ne connaît pas toujours leur histoire, leur vécu, c'est parfois une façon de se protéger, une façade, juste une façade, des personnes qui ont souffert, et qui, du coup, se sentent tellement vulnérables, qu'elles préfèrent passer pour des personnes indifférentes voire inapprochables alors qu'elles ont tant d'amour en elles et de besoin d'amour. On ne peut pas juger, et d'ailleurs de quel droit pourrait-on juger ?... Il y aurait tant à dire à ce sujet...
RépondreSupprimerTon commentaire est une bonne synthèse, Françoise.
SupprimerMais c'est vrai que, comme tous les grands problèmes humains, cela mérite des développements complexes.
N'oublions pas que dans le cadre des "réels à prise rapide" on est censé écrire "sur le vif" sans trop chercher à écrire une dissertation (en cent mots ce serait difficile" !
Ce que je veux simplement dire, c'est que certaines personnes parlent en disant simplement ce qu'elles ressentent, d'autres cachent leurs sentiments, ou mentent, et du coup, quand elles parlent ça sonne faux.
C'est tout ce que je voulais dire dans ce billet
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Si je comprends bien tu écrivis 100 mots et par un prompt renfort ils devinrent mille après nos apports ;)
SupprimerEnfin je me dérobe à la joie importune
SupprimerDe tant d'amis nouveaux, que me fait la fortune.
Je fuis de leurs respects l'inutile longueur,
Pour chercher des amis qui me parlent du coeur... ;-)
Racine, Bérénice, Acte I, sc. 3 (un peu trafiqué)
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Oui, Célestine, en 100 mots c'est difficile, on ne peut juste qu'ébaucher le sujet ou en dire les lignes principales, ce qui est pareil d'ailleurs. Mais c'est bien quand cela entraîne 1000 mots à la suite ! :-)
SupprimerBelle fin de dimanche. Bises du soir.
Oui, j'aime beaucoup mes lecteurs !
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Jouer un rôle est souvent fatiguant. L'authenticité est une belle vertu car elle génère la simplicité et avoir une vie simple, quel pied ! On va à l'essentiel et on est plus léger !
RépondreSupprimerAh...la simplicité...tu prêches une convaincue !
SupprimerMais c'est une gageure pour un être complexe comme moi...
J'y emploie tous mes soins, et je lis Sénèque.
Bises
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Tu as raison il faut être celle qu'on est. Ce n'est pas toujours simple... J'ai une sainte horreur des hypocrites.
RépondreSupprimerBonne nuit Célestine, bises
Ah oui, je suis comme toi !
SupprimerBisous célestes
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Et c'est beaucoup mieux ainsi!
RépondreSupprimerBises
Je le suppose ...si tu le dis !
SupprimerBisous ma luciole
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Il existe une dialectique intéressante sur ce sujet en matière relationnelle :
RépondreSupprimerla dialectique : Authenticité / Adaptation
L'authenticité manifeste la valeur profonde dans laquelle je m'engage et exprime ma personnalité.
L'adaptation est la nécessité de tenir compte de mon interlocuteur (fut-il mon partenaire de vie) et donc d'adapter mon discours et/ou mes comportements, afin de tenir compte de lui, mais sans me renier en mon essentiel.
On voit à quel point aujourd'hui le culte de "l'authenticité absolue" non seulement désocialise, mais génère rejet et violence en expansion dans nos sociétés individualistes.... Les élections d'hier en sont l'amère démonstration identitaire...
Évidement, c'est sans cesse délicat ! La capacité de l'autre "d'entendre" (et je ne dis même pas de comprendre et encore moins d'adhérer...) la vérité intrinsèque qui est la mienne est aléatoire en permanence....
Le fait de ne pas être compris est souvent vécu comme un rejet, et non pas comme une altérité nécessaire.
Le "tu dois me comprendre et m'accepter tel que je suis (y compris un sale type qui veut en découdre)".... est une violence infligée à l'autre (individu/groupe/société), qui conduit aux extrémismes triomphants que nous connaissons désormais.
La question que je me pose n'est pas "comme je suis reçu ?" ce qui est entièrement hors de mon pouvoir) mais plutôt : "Comment je véhicule mes messages" (ce qui entre dans mes possibilités, sauf à ne pas être apte à contrôler mon "réactionnel" - mais cela s'éduque.... et c'est un loooong chemin....)
"L'adaptation est la nécessité de tenir compte de mon interlocuteur
RépondreSupprimerJe pense faire preuve alors d'une grande adaptabilité, je le dis sans me vanter (toujours cette injonction de mon enfance, tu as raison c'est un long chemin pour s'en débarrasser) sans être donc particulièrement prétentieuse, mais parce que je pense sincèrement que c'est vrai. Je n'ai jamais ménagé ma peine pour rattraper des mailles, (à lire ou à relire, ce billet) rabibocher, réexpliquer, debriefer une conversation, une situation de conflit, et surtout présenter des excuses et je le fais d'autant plus que j'apprécie la personne que j'ai en face de moi...(tu vois ?)
Je suis tout le contraire d'une extrémiste, je suis une pacifiste, qui aime le juste milieu et les nuances.
C'est pourquoi j'aime beaucoup cette dialectique entre authenticité et adaptation qui m'interpelle beaucoup.
Merci Alain pour cette participation au débat.
♥︎
Tu les as les deux, et l'authenticité et l'adaptation ( comme un diplomate*), ce qui est en soi un bel équilibre. Sans renier son authenticité, on s'adapte en tenant compte des convictions et des idées de l'autre, ce qu'on appelle l'altérité ou aussi l'assertivité.
Supprimer*Diplomatie: On dit que la diplomatie, c'est l'art d'adapter son langage en fonction de son interlocuteur.( explication d'un ami)