Mon amie
Sylvie est partie pour un monde meilleur en juin dernier. Ma peine était
profonde. Et depuis ce jour-là, je gardais dans un carton un grand nombre de ses
vêtements que ses filles m’avaient donnés, je crois qu'elle aurait aimé que ce soit moi
qui les porte.
Je ne
parvenais pas à ouvrir ce carton. Un je ne sais quoi me retenait. Sans doute la
nécessité impérieuse de donner du temps au temps...
Et puis
aujourd’hui, allez savoir pourquoi, quelque chose m’a dit que c’était le bon
moment. J’y ai trouvé des choses magnifiques. Des robes, des bustiers...Avec une immense émotion, j'ai senti quelques effluves de son parfum…Et dans la
transparence des tissus, j’ai cru voir Sylvie me sourire.
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Cela transparaît et tout devient visible quand un cœur est endolori lors de la perte d'un être cher, et qu'il s’est nécessairement revitalisé car la vie l'emporte sur tout autre considération. On reprend alors le fil où on la vu coupé lors de la forte déchirure et on se reconstruit indubitablement, le temps apaisant la douleur et invitant à nous ouvrir de nouveau pour d’autres espérances en reprenant sa vie complètement, assurément avec la même abnégation, le même amour, la même force comme dans le passé. Perdre un être cher, un ami, une amie, un parent, nous bouleverse mais ne peut nous empêcher de reprendre le fil de la vie, de notre vie.
RépondreSupprimerSi tu penses Célestine, que Sylvie t'a sourit, c'est qu'elle t'a fait réellement ! tout est dans ta force de le vouloir.
Tes mots sont ceux qui font du bien, qui aident à accepter l'inacceptable.
SupprimerLe temps, par une alchimie inexpliquée, adoucit toujours la douleur même si elle reste. Ce n'est pas un manque de sentiment, bien au contraire. C'est la preuve que la vie est là, et qu'elle est forte en nous, comme l'aurait voulu celui, ou celle que l'on a pleuré.
Merci de tout coeur
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Très bel hommage. Une vraie façon de se souvenir et d'aimer. Un joli texte. On sent l'odeur de votre amie. On devine la votre. Le tout s'entremêlent dans une belle dimension d'amour. J'aime cette preuve d'amour qui consiste à faire revivre ceux qu'on a aimé par leurs objets, leurs vêtements, leurs lieux fétiches.
RépondreSupprimerIl arrive aussi qu'on ravive ainsi le souvenir de ceux qui sont encore en vie mais trop éloignés,. une fleur, une odeur, la soie froissée d'un tissu, une petite chapelle, une terrasse, un banc au soleil ou tout autre endroit magique.
J'ai même connu un petit élève qui se souvenait avec tendresse du doux parfum de sa maîtresse glissant entre les bancs de sa classe....comme un rêve....
Comme je l'ai écrit dans un billet il y a longtemps, on ne meurt pas qu'une fois. La maîtresse n'est plus. Elle est partie rejoindre les autres femmes que j'ai été, sans rancune, sans regret. A quoi bon ? Devant l'inéluctable, il vaut mieux se plier. Mais les souvenirs restent. Les objets, les parfums. L'odeur des cahiers neufs et de la craie. Le parfum chaud et doux des cheveux d'enfants, quand on se penche sur leur travail.
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Oui, parfois il faut donner du temps au temps, attendre le bon moment. Je vais peut-être bientôt arriver à visionner une vidéo où mon frère joue de la guitare, je ne sais pas.
RépondreSupprimerTrès joli billet, Célestine. Je n'ai rien écrit sur "Transparences". Pas d'inspiration. Mais peut-être demain. J'ai écrit sur le thème d'hier, aujourd'hui, alors... :-)
Gros bisous, Célestine. Fais de beaux rêves.
Chaque jour, je progresse à pas de fourmi vers l'acceptation sereine de notre finitude.
SupprimerNotre société ne nous y aide pas. Mais avec de gros efforts personnels, on y arrive.
Et je pense que tu es assez forte pour regarder ton frère te sourire à travers les nuages quand tu regarderas sa vidéo. Demande-toi juste si c'est le bon moment, comme je l'ai fait pour les fringues de mon amie.
Peut-être que te permettre de lire mon billet, aujourd'hui, c'est le signe qu'il t'envoie que tu es prête ?
Mes rêves furent doux et apaisés cette nuit.
Je t'embrasse.
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Ben voilà, il ne fallait pas attendre 23 h 59 pour lire ton billet...
RépondreSupprimerD'un autre côté, Bizak a déjà (presque) tout dit ce que j'aurais pu dire que ça m'évite bien du travail :-)
Et si le "quelque chose" était précisément l'âme de Sylvie? Il aurait été logique qu'elle te fasse aussi un signe... Tu as eu la sensibilité de le voir et le comprendre. C'est une belle chose qui t'est arrivée.
Pour revenir sur le billet précédent de Mlle Troussecote, c'est une autre forme de pont suspendu entre le subtil et le concret. On en a tout plein lorsqu'on a appris à les voir.
Ti bacio Cara
Comme toi chez "interlude", pour ne pas me répéter:Et avec ça, je fais comment pour ne pas avoir la grosse tête?
SupprimerTi bacio forte
Oui, je mesure combien cette chose était belle et un peu karmique.
SupprimerJe me lève ce matin en me disant que les belles choses qui peuvent nous arriver sont nombreuses et sont à notre portée, il suffit d'ouvrir les yeux.
Je me sens enrobée dans un cocon de gentillesse et d'amitié, et cela suffit à mon bonheur présent.
merci à Bizak et à toi pour vos mots réconfortants.
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“Le seul véritable voyage n’est pas d’aller vers d’autres paysages, mais d’avoir d’autres yeux.” Marcel Proust
SupprimerTrès beau ! et très vrai, à mon sens.
SupprimerDisait pas que des conneries, Marcel ! ^^
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@ Bizak
SupprimerMême recette que celle proposée par Céleste...
@ Céleste
Apprendre à voir ces ponts entre le subtil et le concret fait découvrir un bout du sens de la vie...
Baci à tous les deux.
@Céleste et Blutch: C'est toujours agréable de vous lire tous deux, et surtout d'admirer votre charmante complicité!
SupprimerJe n'avais pas lu ton billet au mois de juin ...
RépondreSupprimerSe souvenir des belles choses et des bons moments ....
Je t'embrasse Célestine
Se souvenir des belles choses...oui !
SupprimerDans chaque relation, il y a un avant et un après, et il est bon, dans l'après, de ne se souvenir que de ce qui était beau et bien.
Gros bisous ma chère valentyne.
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Suis très touchée par ce texte. N'empêche, un objet, quelque chose qui appartenait à quelqu'un, ça reste comme un petit morceau de lui. Je m'aperçois que je ne retiens que ce que j'aimais chez mes disparus, que les belles choses...
RépondreSupprimerJ'ai même retrouvé quelques un de ses cheveux blonds...
SupprimerQuelle émotion.
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Les disparus sont toujours à côté de nous. Je vais te faire une confidence. Tous mes amis partis vers d'autres cieux, je suis resté en contact avec eux. Je me connecte souvent à eux pour les sentir, les respirer, essayer de comprendre ce qu'ils deviennent. Je ressens leur vibration.
RépondreSupprimerMerci Daniel pour cette belle confidence, très émouvante.
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆