mercredi 4 mai 2016

Insecte








Cher Monsieur Queneau, 



« -Cent mots par jour, sept cents mots semaine et au final, trente six mille cinq cents mots. Que sans doute personne ne lira...
-Mais si, qu'est-ce que tu racontes ?
-Bon admettons. Mais qui va aimer ma prose singulière ? »

Voilà ce que j'écrivais il y a un an, à l'aube de me lancer dans ce défi...
Un an déjà. Rien vu passer ! Et vous l'avez aimée, ma prose singulière...
J'ai compris que l'écriture était ma respiration, mon eau, mon pain, mon amphétamine...
Comment ça, ça n'a rien à voir avec le sujet du jour ? Tu ne vois donc pas que ça me file le bourdon, cette fin  ? Allez, salut, Raymond !
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Aujourd'hui, je n'ai qu'un mot:  MERCI à TOUS !
Les fidèles comme les occasionnels, les bavards comme les concis. Tous ceux qui ont fait vivre ce journal extime au fil des quatre saisons de mon coeur fiévreux... 
Oui, ce fut une aventure humaine, un véritable marathon, avec ses phases d'enthousiasme et de découragement, ses envies de tout lâcher (pas souvent quand même) et ce besoin addictif de m'y replonger sans cesse, chaque jour (ou plutôt chaque nuit)...
Alors je suis fière et heureuse d'y être arrivée, mais c'est bien sûr en grande partie grâce à vous mes chers lecteurs z-et trices, toujours fidèles à ce délicieux petit rendez-vous journalier. 
Je continuerai à encourager Marie-Jo, Eva, Suzame, Coumarine ainsi que toutes celles et ceux qui voudraient se lancer dans l'aventure. 

Quant à moi, je vous donne rendez-vous 



si vous aimez me lire, ce sera toujours avec plaisir. 






mardi 3 mai 2016

Ce qu'il y a dedans

Afficher l'image d'origineJe ne sais pas ce qu'il y a dedans. Et d'ailleurs je ne veux pas le savoir.
C'est un petit boitier blanc, qui ressemble à tous les petits boîtiers électriques. Anodin. Mais à l'intérieur il y a « la fibre ». Celle qui apporte les belles images en très haute définition, l'émerveillement des yeux...
Oui, mais si je suis certaine, mais alors absolument certaine qu'au dedans de moi, il y a, intacte et immuable, la fibre maternelle, je n'étais pas sûre du tout cet après-midi, que le technicien s'en sorte de ce fatras de fils et de câbles...mais ça y est, j'ai récupéré ma chère connexion...ouf ! 
Vous n'imaginez pas comme vous m'avez manqué !

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lundi 2 mai 2016

Sucré

Afficher l'image d'origineAh non pitié plus de sucre plus de miel plus de guimauve plus de gnangnan tous ces mots gluants qui me poursuivent et me collent aux basques depuis des lustres une bonne fois pour toutes je ne suis pas un bisounours  je ne passe pas ma vie en sandales à marcher sur l'eau et à dire aimez vous les uns les autres j'essaie simplement de me conduire civilement de sourire de positiver de pratiquer la communication non-violente mais il m'arrive comme tout le monde d'avoir envie de tuer mon voisin ou plutôt de l'écraser dans un bol au mortier avec du basilic et de l'huile d'olive surtout quand il continue à garer sa voiture devant mon portail sous prétexte qu'il ne voit pas bien et qu'il est vieux comme si ça l'excusait d'être con tout d'un coup !
J'ai mon côté obscur de Jedi moi aussi qu'est-ce qu'il croit et des colères explosives de type strombolien faudrait voir à pas oublier qui c'est Raoul mais bon je dis ça et puis je vais aller le voir gentiment dites monsieur Pignot vous pourriez avancer un peu votre voiture que je puisse sortir merci monsieur Pignot belle journée monsieur Pignot...
-Euh...Célestine tu dépasses les cent mots là...
-De quoi ? Il a un problème le Raymond ? Il veut qu'on s'explique le gugusse de Montauban ? depuis un an que je me retiens, ça va hein! il va pas nous en faire un maroilles, le chagrineux ...non mais, oh, hé, hein...Bon !

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dimanche 1 mai 2016

Comment je pense à demain

Mais demain, demain ? Ou demain...l'avenir de l'humanité ? Non parce que ce n'est pas la même chose, de penser à demain lundi, d'imaginer  toujours ces mêmes paquets de gifles froides sur les vitres qu'aujourd'hui,  ce ciel de novembre et ces arbres agités comme des cheveux au vent aigre... et de penser à demain, dans longtemps, se projeter, penser à ce que sera la vie sur terre pour nos petits enfants, nos arrière-petits enfants, l'air qu'il respireront et à quoi ils rêveront...
Je vais vous dire : ce soir, je ne vois ni l'un ni l'autre. Je ne vois rien, vot' sérénité. Et puis je m'en fiche, advienne que pourra. De toutes façons, on ne peut que supputer, et les supputations, ça ne vaut rien.


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