Incidemment mais est-ce par hasard ? j'entends dans l'étrange
lucarne une phrase sur la vie du grand Georges qui résonne en moi:
« Georges Brassens grandit entre une mère catholique pratiquante
et un père libre penseur. » Dur dilemme que de se construire sur des influences
contradictoires. Je peux en parler !
Comme lui, j'ai choisi la voie de la libre pensée, de l'athéisme
éclairé de mon père. Mais l'emprise du catéchisme de ma mère aura longtemps
laissé sa trace d'encre sur le sable de mes incertitudes. Et comment être
fidèle à moi-même en respectant celle qui m'a donné le jour ? On a beau
leur donner le nom élégant de « conflit interne de loyauté », ce que l'on porte
s'appelle, communément, les « casseroles » de l'enfance. Peut-on y
échapper ?
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Bien sûr qu'on peut échapper aux ciboires de son enfance ! Perso je suis devenu libre-penseur, contre toute une famille, religieuse comme un seul homme et ce grâce certainement ... à Brassens.
RépondreSupprimerDans mes bras, brother, j'ai suivi le même chemin que toi...Brassens m'a sauvé des grenouilles de bénitier...Mais il n'empêche que de temps en temps, j'ai quelques remords de n'avoir pas donné cette joie à ma mère de me marier à l'église. Je te rassure, ça ne dure pas. Ça passe comme un bouton sur le nez, et ça dure moins longtemps. ^^
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On n'échappe à rien, tout l'art d'apprendre à vivre consiste à relativiser les choses enseignées et les influences subies. Savoir ce que l'on veut garder de tout ça. C'est après que l'on peut échapper à certaines fatalités familiales et l'emprise de la "bien-pensance"...
RépondreSupprimerUne amie qui nous est commune a très bien négocié le passage entre le dogme religieux et la liberté de pensée et d'action...
Baci
Oui. Mais ce n'est pas facile, c'est ce que je voulais dire, surtout pour les gens qui doutent. Or le doute me constitue, et je mets dans le même sac tous les matamores qui posent leurs certitudes comme des enclumes sur une table en verre.
SupprimerEn revanche, j'ai quelques intimes convictions qui m'ont permis, à moi aussi, de bien négocier ledit virage.
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Je réponds ici car "la conscientisation des influences subies" de blutch me parle. Moi j'ai juste un problème avec la foi et, corolaire, une affinité avec le doute, comme célestine. Les rites, si c'est l'occasion de "communier" au moins par la présence avec ma famille lors d'enterrements ou de mariages, ça ne me gêne pas. Mon appartenance civilisationnelle au judéo-islamo-christianisme, non plus. Avec une nette préférence pour le message du Christ, plus cool ;-) Du coup, je me suis pas compliqué l'existence, on a fait la totale, mariage, baptême des 3 futurs apostats à l'église. Y en a 2 qui ont demandé à aller au caté, ils ont tenu 15 jours. le troisième est un athée militant mais il nous accompagne aux diverses cérémonies familiales et religieuses en se tenant à carreaux, c'est tout ce qu'on lui demande. Laïcisme vaincra.
SupprimerY a deux sortes de porteurs : ceux qui pensent que tout ce qu'on porte est fardeau et ceux qui disent que ce qu'on porte est espoir. T'inquiète, je n'ai pas à choisir : moi je ne porte rien :o)
RépondreSupprimerJe me situerais un peu à balancer entre deux âges, comme le dit Brassens sans une de ses célèbres chansons...Le plus lourd fardeau que les gens portent, c'est souvent leur propre connerie humaine...
SupprimerAvec un peu d'espoir quand même, mais point trop n'en faut...
Dans ma jeunesse, j'ai voulu devenir prêtre, mais je l'ai déjà raconté, je ne vais pas me répéter !
Supprimerhttp://presquentrenous.canalblog.com/archives/2009/01/28/12261084.html
Ton billet date du 28 janvier 2009. Une semaine plus tard, je faisais mon entrée dans la blogosphère.
SupprimerAlors pour moi, ce n'est pas te répéter que de me faire lire ce billet.
Et puis d'ailleurs pourquoi cela serait-il mal de se répéter ? Moi, je me répète parfois en boucle, et je me dis que si ça saoule quelqu'un, il n'est pas obligé de me lire.
Cela dit, j'ai adoré la dernière phrase de ton billet !
"C'est depuis lors que je voue à la gent féminine une gratitude et une admiration sans bornes"
J'adore !
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C'est pas que ce soit mal, c'est fatigant :o)
SupprimerEnvisagé sous cet angle...C'est vrai qu'ils sont chiants, ces lecteurs, toujours à demander de nouveaux billets...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Les casseroles de l'enfance, c'est tout à fait ça ! J'en traîne encore quelques-unes mais j'en ai laissé pas mal en route, et heureusement !
RépondreSupprimerBelle journée, Célestine. Bisous.
Le but est de les laisser toutes tomber sur le bord du chemin. Ça s'appelle le lâcher-prise...
SupprimerBisous
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Etre née avec des parents très différents dans les croyances et les idées peut être une chance de ne pas être écrasé par le poids des deux, et permet dans ce cas de choisir son camp, peut être pas aisément, mais une lucarne de sortie est possible pour un être doté d’une belle intelligence.
RépondreSupprimerKant a dit : « On mesure l’intelligence d’un individu à la quantité d’incertitudes qu’il est capable de supporter. »
Mais je dois reconnaître que Georges Brassens laissent des marques indélébiles et toi la Céleste, tu en es marquée.., hi !hi
Bisou la magicienne
Merci pour la citation de Kant, que je ne connaissais pas.
SupprimerJ'ai commencé le récit de mon enfance, très jeune adolescente par la description de l'émotion intense ressentie lors de ma confirmation ! Éducation religieuse à tous crins ? Non ! Papa était athée mais avec prudence puisqu'il n'a pas formellement interdit que l'on ne passe pas par l'église le jour de ses obsèques. :D
RépondreSupprimerMaman voulait qu'on soit élèves "comme tout le monde". Dans un petit village, difficile de se faire remarquer "dans le mauvais sens" ! ;)
Mes parents adoraient les religieuses qui tenaient les rênes de l'école dans la rue. Nous, nous sommes allés à l'école publique, eux partageaient le pot de soupe avec les nonnes !
Pas d'hypocrisie, tout le monde savait tout sur tout le monde ! Ou presque ;)
Ne parle pas de curé à mes frères et soeurs aînés, je crois bien qu'aux autres non plus ! Zut, je suis donc la seule à aimer chanter les cantiques ? :D
Clément m'a posé une question vendredi soir : mamie, tu es baptisée ? Oui mais quand j'étais tout bébé.
Pourquoi je ne suis pas baptisé , moi ?
Parce que ce n'est pas une obligation, et puis il y a tellement de gens qui croient en des dieux divers qu'il est difficile de choisir mais puisqu'on peut vivre sans, pourquoi s'embarrasser ?
Un de ses copains lui avait posé la question et devant la réponse de Clément, avait montré son étonnement. D'où la question pas très rassurée du pitchoun.
Pas facile d'expliquer, il va falloir que j'y revienne, en choisissant mieux mes mots, il m'a prise au dépourvu !
Bref, je me raconte encore une fois... et ses parents ? Qu'est-ce qu'ils font ? Ils ne peuvent pas lui expliquer ? Mais leur a-t-il posé la question ? Oh pauvre mamie qui doit se coller à tout ça ! :D Bises
Où est la contradiction ? Être libre penseur, n'est-ce pas être libre de penser ? Et donc de croire ? Pourquoi opposer les deux options, comme si la religion ne pouvait qu'être synonyme d'obscurantisme ? Lui fera-t-on encore longtemps payer les dérives qu'elle a connues, que je reconnais sans les absoudre, faut-il en faire des casseroles qu'elle traînera éternellement derrière elle. Pardon, j'ai parlé d'éternité... Ce mot est-il également tabou ?
RépondreSupprimerMarie-Jo et Passion Culture
RépondreSupprimerL'athéisme éclairé dont j'ai parlé à propos de mon père, c'est justement cette intelligence de coeur qui l'a fait épouser par amour quelqu'un qui avait la foi, alors que lui ne l'avait pas. Je ne l'ai jamais vu "bouffer du curé" ou se moquer du pape devant ma mère. Il avait le sens de la mesure.
Mes parents m'ont donc appris que le respect d'autrui dans ses convictions fait grandir l'humanité. Et progresser la paix dans le monde.
Loin de moi l'idée de "faire payer" quoi que ce soit à qui que ce soit. Je me contente juste de dire que rien n'est tout noir ni tout blanc. En toute humilité. Aucun mot n'est tabou pour moi. Certains résonnent de façon douloureuse en moi, mais j'ai appris à les remettre à leur place et à les prendre pour ce qu'ils sont: des mots, simplement. Certains intégristes de nos jours ne donnent pas une bonne image de la religion, de ce qui devrait n'être qu'une affaire personnelle, une affaire entre soi et soi. Pourquoi vouloir à tout prix détenir la vérité ? Pourquoi vouloir à tout prix que le voisin pense comme nous ? A mon sens, celui qui affirme qu'il n'y a rien après la mort fait preuve du même obscurantisme que celui qui affirme qu'il y a quelque chose. Parce qu'on n'en SAIT RIEN.
Quant à la liberté de penser, ou de croire, je trouverais normal qu'on laisse un enfant tranquille sans lui bourrer le crâne ni dans un sens ni dans l'autre, en l'élevant dans l'idée qu'on n'est pas obligé de croire la même chose que ses parents, et qu'il est tout à fait possible de ne pas croire au même dieu que son voisin ans se taper sur la gueule...
J'ai toujours dit à mes enfants que je respecterais leurs choix, quels qu'ils soient, ne voulant pas les placer dans ce conflit de loyauté dont il m'a fallu des années pour me débarrasser.
En tant que grand-mère, je trouve, marieJo, que tu as la bonne attitude. La prochaine fois, réponds-lui que s'il a envie de se faire baptiser quand il sera grand, il le pourra. Moi ça a toujours marché avec mes enfants.
Bises à tous deux.
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Qu'ajouter à tant de sagesse ?
SupprimerBof... je ne suis pas sûre d'être très sage...
SupprimerLe doute m'habite.
Je réponds souvent avec mon coeur, ce qui n'est pas forcément judicieux, ça dépend du débat..
En tous cas, je garde un recul sur certains sujets, et une espèce d'auto-dérision non satisfaite de moi-même.
Comme dit Brassens, j'aimerais avoir la foi, la foi de mon charbonnier
Qui est heureux comme un pape et con comme un panier.
Mais je pense trop, sûrement...
En tous cas, merci pour tes interventions. Et tu peux ajouter ce que tu veux ici c'est open bar presque 24/24...
Bises célestes
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