lundi 21 décembre 2015

Il paraît que

Aujourd'hui j’ai vu mon amie Mariette.
Afficher l'image d'origine -Venise est belle sous la pluie, dit-elle.
Ah…Venise… Je n’ai jamais vu Venise autrement qu’en rêve ou en photo. Mon cœur n’y a jamais mis les pieds. Dans mes songes, je ne vois pas le temps qu’il y fait.
Il paraît que, là-bas, le temps n’a pas d’importance. Le temps qu’il fait, celui qui passe. J’ai connu quelqu’un qui en parlait si bien que j’ai eu longtemps l’impression d’en savoir grâce à lui chaque mystère. Puis ses mots ont perdu leur caresse pour se faire tisons, et le rêve s’est évanoui…

Mais le coeur en écharpe je n’ai pas renoncé à voir Venise sous la pluie.


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26 commentaires:

  1. Oui sous la pluie, c'est parfait. Tu peux aussi viser une période d'acqua alta et prévoir les bottes, c'est très couleur locale. Ya vraiment qu'en été qu'il faut éviter Venise (mauvaises odeurs, monde fou, vaporetti bondés...)

    Tiens voici ma vision de la sublimissime :

    http://blogborygmes.free.fr/blog/index.php/2006/02/01/234-vnyz-la-venusienne#co

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    1. J'aime beaucoup ta vision de Venise, SaoulF.
      Tes phrases se dégustent comme des bonbons, telle celle-ci: "Les détails se dévoilent, repoussant le drap de la nuit lentement, s'étirent, faisant craquer leur engourdissement"
      merci ^^
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  2. Il faut voir Venise en hiver, lorsqu'il n'y a aucun touriste pour te boucher la vue et te marcher sur les pieds, même sachant qu'un bataillon de touristes japonais ne t'empêcherais que de pouvoir admirer le dallage de la place Saint Marc...
    Une autre chose peut te priver de cette vision: l'aqua alta.
    Ce sont des marées entre octobre et le printemps qui submergent les rues et places de Venise.

    Je n'étais jamais là au bon moment pour voir ça et je le regrette. Ca a un petit air de naufrage sans risquer de couler à pic...

    http://www.e-venise.com/acqua-alta-venise.htm

    J'espère que ma vidéo a plus de chance d'être vue que le lien que tu as posé.
    baci in gondola sotto il ponte dei sospiri.

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    1. Essaye plutôt ce lien :

      http://www.e-venise.com/video-neige-acqua-alta-venise.htm

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    2. J'ai bien compris que si je ne veux pas me noyer, il me faut éviter l'acqua alta !
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    3. Mais nonnnnnnnnnnnnnnnnnnn!
      Tu prends des bottes et tu regardes où tu mets les pieds. C'est un phénomène étrange de voir l'eau envahir les immeubles, mais l'aqua alta a bientôt fini de bousculer la vie des Vénitiens car des travaux gigantesques sont fait pour neutraliser les marées par une digue escamotable.
      Baci

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    4. Espérons alors que j'aie l'occasion d'y aller avant la fin de ces travaux, et que je n'oublie pas les bottes... ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  3. Il faudrait que j'y retourne, pour me faire une autre idée, car lorsque j'y suis allée, en avril 2009 je crois, tu vois je ne me rappelle à peine de l'année, ça ne m'a donc pas marquée, j'ai été fortement déçue. Peut-être trop de monde, trop d'agitation, de mauvaises odeurs, de canaux sales. Même la promenade en gondole m'a déçue. Non, Venise ne m'a pas impressionnée du tout... Désolée. :-(
    Mais ce n'était sans doute pas le bon moment. Nous étions partis en groupe, ce n'était pas vraiment un voyage en amoureux, je pense que dans ce dernier cas, Venise doit apparaître tout autre...
    Bisous, Célestine.

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    1. En avril, c'est déjà trop tard. Pour voir la Venise des Vénitiens. C'est de novembre à mars que la visite vaut le coup.
      Et puis Venise, ça ne se visite qu'à deux.
      Bises

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    2. Je retournerai peut-être un jour à Venise dans les conditions que tu conseilles, Blutch. Merci. :-)

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    3. Je souhaite de tout coeur que tu refasses le voyage dans les conditions idéales décrites par mon ami Blutchy ^^
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  4. Qui n’aime arriver dans des villes inconnues ? Juste au début du carnaval, un jour de grand froid, environ 8, disons 10 degrés tout au plus. Cinzia à mes cotés. Quelle idée avait bien pu m’entraîner là avec Cinzia, de vingt ans ma cadette. Je ne connaissais ni la ville, un tout petit peu Cinzia. Nous nous tenions debout à l’arrière. Nous grelottions. Elle se serrait contre moi, fraternellement, elle chauffait sa main dans la mienne. Le mince bateau de teck et d’acajou verni s’enfilait entre les faisceaux de pieux, enfoncés trois par trois et cerclés d’une bande de ferrailles, qui délimitent les chenaux navigables dans les eaux basses de la lagune. J’ai oublié comment on dit en italien, ce sont en français des bricoles ou des ducs-d’Albe. Bricola, je suppose, Sur chaque bricola, une mouette.
    Le vent cinglant faisait voler ses cheveux noirs dans mon visage. Cela m’énervait, ça grattait ; elle riait et penchait souvent sa tête sur mon épaule.

    Venise se découvrait devant nous. Nous laissions au loin Torcello, Burano. Nous laissions Murano à notre gauche, sa basilique romane dédiée à la Vierge et à saint Donat, la toile de Bellini dans l’église Saint-Pierre, nous longions le cimetière dans l’île de San Michele, les églises de Venise se découpaient sur le ciel. A droite, le campanile de la Madonna dell’Orto, à gauche celui de San Francesco della Vigna. Au millieu, les deux blocs massifs de l’église des Gesuiti et de San Giovanni e Paolo. Derrière nous, dominant le tout, se déplaçant sous nos yeux au gré de l’avancement du canot, le campanile de Saint-Marc.

    Soudain, par une sorte de magie, d’enchantement, nous entrions dans Venise comme dans un décor lointain enfin à portée de main, un peu comme dans un navire de haut bord autour duquel nous tournions avant de l’attaquer ou au pied d’une tour de New-York City que nous allions escalader à mains nues. Nous parcourions des canaux qui donnaient dans d’autres canaux d’où surgissaient des gondoles. Nous levions les yeux vers les palais aux beaux balcons et aux fenêtres sculptées. Nous passions sous des ponts arrondis qui nous faisaient parfois baisser la tête par réflexe. Nous jouions le rôle que le hasard nous avait distribué ce jour-là: venir chercher la ville immobile et rouge qui vivait de souvenirs et qui en fabriquait.

    Nous échangions un peu à notre insu des baisers-caresses, des baisers improbables, des baisers de vie. Nous débouchions dans le Grand Canal en face de Cà Pesaro. Cinzia poussa un cri. Elle naquit et vivait depuis toujours à moins de dix kilomètres de Venise, sans jamais s’y être rendue. C’est souvent ainsi dans la vie. Peut-être pleins de Cairotes n’avaient jamais parcouru les quelques kilomètres qui les auraient menés aux pieds des pyramides, que des clochards de Miami n’ont jamais emprunté Collins Avenue, l’avenue sur laquelle on peut dormir dans une chambre différente chaque nuit tout au long de sa vie. On pourrait multiplier l’exemple à profusion. C’était la première fois qu’elle y venait. Moi aussi. Nous découvrions tout. Nous n’en connaissions rien.
    Le marin qui nous conduisait nous indiquait avec négligence des palais, des églises, des monuments dont nous ignorions jusqu’au nom : Cà d’Oro à gauche, le Pescheria à droite, le Fondaco dei Tedeschi à gauche, le


    et y en a comme ça des pages et des pages

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    1. C'est magnifique !
      Seriez-vous le nouvel Italo Calvino ?
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  5. Aller à Venise par le "Venise Simplon Orient Express" Arriver au petit matin, la brume nimbe la lagune, amarrées aux pontons les gondoles s'entrechoquent, le Campanile égrène ses huit coups, c'est l'heure du café et des panettones sur la terrasse du café Florian. Le soleil se lève derrière La Salute, les vaporetti font entendre leurs cornes, tutto va bene.

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    1. Venise est comme une femme. Elle aime quand les hommes lui parlent d'amour...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. C'est dangereux de prendre le train de nuit...
      Le train entier arrive normalement à la gare de Venise. Ca n'a donc aucune importance d'être dans un wagon qui poursuit le voyage au delà de Trieste. Sauf que lors d'un voyage, le train avait pris beaucoup de retard et pour en combler une partie, les wagons de Venise ont été décrochés à Maistre et ceux pour Trieste-la Yougoslavie n'ont, ainsi, pas transités par Venise. Or, nos réservations étaient dans un wagon yougo... Une annonce en rital à la gare, le chef de wagon qui la répète en patois de Sarajévo. Un couple d'idiots qui n'a rien compris et se retrouve embarqué très loin de la lagune. Le temps de réagir, on s'est retrouvé à Monfalcone après une explication orageuse avec le contrôleur qui nous accusait de fraude. Retour vers Venise en "Régionale" (tracasset s'arrêtant dans tous les pissoirs sur la ligne).
      A l'arrivée à Venise, le Campanile avait beaucoup bégayé ses huit coups... Une grosse inspiration de soulagement, un éclat de rire et les ristretto furent corretto à la Sambucca.
      Baci Ragazza

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  6. C'est en se posant les bonnes questions qu'on réalise ses rêves selon Anthony Robbins.Et puis il ne faut jamais perdre de vue une sainte curiosité selon Einstein. Et moi je ne doute pas que tu le réaliseras ce rêve. Ah! Vénise, Vénise, te voir et... vivre!
    Bises

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    1. Oui, c'est vrai que c'est mieux que "Voir Naples et mourir"...
      J'aie bien Anthony Robbins !
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  7. Je partage l'avis de mes prédécesseurs : mieux vaut choisir les périodes les plus creuses. Comme en tout lieux très fréquenté l'excès de touristes pourrait gâcher le plaisir...

    Je ne sais pas si à Venise le temps n'a pas d'importance, mais le temps qu'il faut pour s'imprégner de la ville en a. J'en ai fait un (long) récit ici : http://alteretego.canalblog.com/archives/2007/01/10/3656148.html

    C'était en plein hiver il y a presque exactement neuf ans.

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    1. Oui ton récit est vraiment très long, et il faudra que je prenne le temps de le lire tranquillement...Quand je serai allée à Venise.
      Car je crains que ton souci des détails ne déflorent quelque peu la surprise que je pourrais en avoir. ;-)
      Je retiens que tu y es allé en hiver, qui semble être la bonne période pour la découvrir autrement.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Ah zut, je l'avais pas vu comme ça…
      T'as p'têt raison.

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    3. J'espère que tu me comprends et que cela ne te vexe pas. ^^
      Bises confuses
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  8. Comme toi, je n'y suis jamais allé et je ne connais Venise qu'en photos ou au cinéma, et un peu en littérature. Je pense surtout au film Ne vous retournez pas mais là c'est un Venise étrange. Heureusement qu'il y a Woody Allen et Tout le monde dit I love you.
    Des mots de quelqu'un qui ne sont plus caresses mais tisons, j'aime beaucoup cette image.

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    1. Je ne connais pas le film "Ne vous retournez pas". En revanche j'ai vu "Mort à Venise" il y a longtemps.
      Merci d'aimer mes mots, chez Patrick.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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