dimanche 25 octobre 2015

Parti

Il n’est pas vraiment parti, mon lutin noir, cette étrange sensation dont je parle depuis quelques jours, et que je n’arrive pas à cerner. Ce matin, au réveil, il était là. J’ai eu un moment de flottement, l’impression que je m’enfonçais dans du sable. Ensuite il s’est estompé avec le soleil. Puis il est revenu entre chien et loup, pour me hurler silencieusement dans l’oreille. Tel un acouphène fugace mais agaçant.
Ce soir, j’ai quand même visité un village splendide, à deux pas de chez moi, serti dans une forêt d’or et de sang. Une merveille ! Et durant le concert sous la voûte céleste, le lutin noir est parti. Il ne doit pas aimer la musique, les rires et le vin.



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8 commentaires:

  1. Peut être le lutin lui -aussi n'est pas au mieux de ses étoiles, le temps gris et les secousses planétaires l'ont drôlement ennuyé. Bise matinale.

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    1. Toi tu n'es pas un lutin noir, Bizak. Le lutin du spleen saisonnier me serre la gorge par intermittence.
      Toi tu m'environnes le coeur de tes mots poétiques.
      J'espère que la panne va se régler bientôt.
      Bises étoilées
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  2. Qui suis-je, d'où viens-je dans quelle étagère... On passe tous par là, avec le spleen et un certain sens de la vanité de l'existence. La fin des activités lucratives est un virage délicat à négocier...
    Lorsqu'on a vécu des années la tête dans le guidon, ça fout le vertige de regarder l'horizon. Le petit lutin noir en profite pour te secouer l'âme. A chacun de prendre le positif que ses visites peuvent apporter; il se vêtira alors de lumière...
    Ti bacio Sorellita

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    1. Je ne voudrais pas que tu te méprennes...Il me semble avoir assez bien négocié le remisage de mon paquebot (rien que de penser à remonter dessus, je dois me jeter sur la nautamine pour ne pas avoir envie de balancer mon petit dej par-dessus bord)
      Non, tu me lis depuis assez longtemps pour savoir que le passage à l'heure d'hiver, la perspective du froid, de la vanité de ces fêtes de fin d'année faussement enjouées, la simple évocation du mot "novembre " quand il n'est pas assorti du prénom Tom, tout cela me gerce le tempérament...
      Mais je me soigne : hier, j'ai passé deux heures à extirper la vitamine D du soleil pour la faire entrer dans ma peau.Selon les conseils du bon docteur Blutchy.
      Baci della mattina
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Il te faut une cure de soleil dans une oasis de Timimoun, les esprits de là-bas sont extrêmement vigilants pour ne laisser nulle place aux lutins poisseux de semer de l'ombre dans le coeur des anges bleus.

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    3. Je ne pensais pas à une nostalgie de ton boulot. Le temps libéré favorise la gamberge et toutes les idées nouvelles ne sont pas roses. Quelques lutins noirs se faufilent ça et là, d'autant plus facilement que le temps est à la grisaille et qu'il fait nuit en pleine après-midi.
      Ti bacio Cara

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    4. @Bizak

      va pour la cure de soleil, je ne dis pas non...un jour, un jour couleur d'orange...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    5. @Blutchy

      Tu as tout compris. Tout ça c'est la faute au soleil qui se barre au moment où on a le plus besoin de lui ...
      hi hi !
      ¸¸.•*¨*• ☆

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