Dans ma
tête, un défilé de souvenirs. Le parfum de la fête. Les feux qui éclairent la
montagne, les coups de canon, le bouquet final soulevant mon cœur, la musique
du bal. J’ai treize ans, quatorze à la limite. Une enfant dans un corps de
femme. Un ami de mon père m’invite à danser. Je n’ose pas refuser. Il me colle.
Il me serre, il transpire, je déteste son odeur. Je déteste mon père, à ce
moment précis, de m’avoir mise dans les pattes de ce vieux barbon de quarante
ans au moins. Je sens quelque chose de dur contre ma peau, mais je ne sais pas
ce que c’est.
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:-((
RépondreSupprimerLe jour du 14 Juillet
RépondreSupprimerT'aurais dû rester dans ton lit douillet ! d:-(
Je ne faisais pourtant de mal à personne...
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Il aurait tout de même pu laisser son opinel sur la table....
RépondreSupprimerQue dis-tu? Qu'il est passé du n° 6 au n° 14 durant la danse... Un prodige alors.
Baci
Tu manies la métaphore aussi bien que la périphrase...
SupprimerC'est fort, c'est très fort !
Molto baci
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S'il y a des licenciés GL, voudrais-tu dire que je suis agrégé MA ?
SupprimerEncore un synchronisme à 00.28 trop forts.
Bacio forte
A cette époque il n'y avait pas les portables... parce que maintenant c'est souvent ça l'énigme !
RépondreSupprimerDrôle d'expérience, visiblement bien marquante...
Mdr...c'est vrai, les temps changent !
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Et lorsque ça fait frissonner la demoiselle, c'est le vibreur annonçant un appel....
SupprimerBises
D'ailleurs le monsieur s'empresse de remarquer:
Supprimer"Ça vibre, ô ma soeur !"
MDR
SupprimerTriste souvenir, pour qu'il soit encore aussi présent si longtemps après :-(
RépondreSupprimerJe comprends que tu en aies voulu à ton père...
Souvenir terriblement marquant, oui. Une sorte de rite initiatique dont je me serais bien passée. les filles de l'époque étaient beaucoup moins délurées qu'aujourd'hui. Et puis je crois que mon père n'y avait pas vu de mal à l'époque. Il était fier de m'emmener à mon premier bal.
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
C'était donc un bal des débutantes.... Je crois que ça se passe encore ainsi, mais en mieux averties pour ces demoiselles....
SupprimerTi bacio
J'ai l'impression que ton père n'avait rien à se reprocher dans cette histoire, si ce n'est sa naïveté, peut-être. Tu évoques sa fierté et je l'imagine volontiers. Il ne pensait certainement pas qu'un de ses amis puisse faire preuve d'autant d'indélicatesse envers une si jeune fille, oubliant que certains hommes sont des porcs (quoique la gent porcine n'ait rien à faire dans cette affaire…).
SupprimerC'est vrai Pierre, mon père n'a sûrement pas vu le mal. Je ne faisais qu'évoquer, comme toujours, mes ressentis, et quarante ans après, ils sont toujours aussi négatifs, même si j'ai pardonné depuis longtemps à mon père...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Des souvenirs pareils! Je pense que l'on ne peut pas du tout les oublier...On ne les comprend qu'après coup, alors ils restent gravés avec un goût acide de trahison:::
RépondreSupprimerBisous
Dans une certaine mesure, tu as raison, j'y ai vu sur le coup comme une forme de trahison. En tous cas un abandon. On dramatise beaucoup à l'adolescence. Il n'empêche que j'ai gardé présents à la mémoire les moindres détails de ce slow d'enfer...Et je n'ai compris que bien plus tard ce que le monsieur cachait dans son pantalon !
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
En fait c'était ses économies, l'inflation augmentait très vite à l'époque, et l'espace d'un slow ou deux ses éconocroques avaient considérablement augmentées.
RépondreSupprimerTu vois il suffisait de demander ];-D
Je plussoie avec les copains, et d'ailleurs il me semble fort que tu aies déjà évoqué ce désagréable souvenir mais, fort égoïstement, je retiens un truc : "...vieux barbon de quarante ans au moins."
RépondreSupprimer'tain, tu me fous un coup de vieux, là !
8o((
Tu peux appartenir à la catégorie "vieux beaux"
SupprimerTant que tu passeras pas dans la case "vieux chnoque" ça pourra aller....
Ouff, merci Alain, me voilà rassuré ! ;o)))
SupprimerQuant à "vieux chnoque", je goûterai les pissenlits par la racine bien avant: je suis bien trop gamin dans ma tête ! 8oDDD
Triste épisode qu'on ne peut oublier....
RépondreSupprimerJe suis assez effaré, encore aujourd'hui, de ces messieurs tripoteurs qui furent évoqués en thérapie par je ne sais combien de femmes qui m'ont confié des souvenirs d'enfance. Parfois, la réalité dépasse la fiction à un point que je ne savais pas "avant"....
Oui, Alain, un de ces souvenirs indélicats qui ont sans doute marqué les débuts de ma vie de jeune fille...plus que je ne l'aurais pensé.
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
les souvenirs quand ils défilent, n'ont pas tous la même saveur !
RépondreSupprimerCelui là a un goût amer...
SupprimerJ'aime bien le commentaire avec l'Opinel :)... Moi la première fois que j'ai senti "ça" (au travers du tissu d'un pantalon et pas du tout de ma propre initiative) j'ai cru que c'était... son briquet :))))
SupprimerMais oui, ces souvenirs ont mauvais goût. Ceux du type de celui que tu évoques ici!
Je n'avais que 14 ans...et comme tu le dis dans ton billet, à l'époque, c'était encore l'enfance !
SupprimerMerci d'avoir lu mon petit billet.
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