mercredi 29 juillet 2015

Sport

Connaissez-vous ces phrases de Cioran ? 
« Sensation d'un bonheur inouï. D'où peut-elle bien provenir ? Que tout cela est mystérieux et insensé ! Il n'y a rien de plus énigmatique que la joie ! »
Ou encore : 
« La connaissance détache un être de l’autre et annule les grains de mystère présents dans chaque existence…»

Mais alors, si l’on se trompait, à vouloir toujours tout savoir des autres, et même de soi ? Et si le Mystère était la valeur à cultiver sans relâche, le sport de l’âme, la source de joie ineffable, de désir et d’élan ?


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19 commentaires:

  1. Je peux ajouter : le meilleur moment de l'amour c'est quand on monte l'escalier. Le plus beau cadeau c'est celui qui est encore dans l'emballage.. la femme que l'on désire le plus, c'est celle que l'on aura jamais... ];-D

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    1. oui, l'escalier....
      et le pire moment c'est sur le palier quand elle ouvre la porte.....

      "O rage O désespoir, O vielles fesses de Mamy !"

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    2. Nan mais sérieux, petits galopins, vous avez fumé, et de la bonne, ce matin, ou bien ... :-D
      Je vous livre du Cioran sur un plateau et vous en faites quoi, je vous le demande ...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    3. Ouais, ch'uis d'accord avec toi, not'fée, y sont pas à la hauteur tes copains, y z'assurent pas une cacahuète !
      Mais à leur décharge, il faut dire que la canicule a fait souffrir les organismes, et donc les neurones !

      ...'fin moi... Jdirien...

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    4. J'espère que leur décharge ne soit pas dans l'escalier ou sur le palier.... Bon! je sors...
      Ti bacio

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  2. Elle est belle cette idée des 100 mots!

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  3. En sait-on jamais trop, ou même simplement "assez" sur l'autre, et ne garde-t-il jamais d'immenses plages de mystère ?
    Ainsi, moi qui me plait à essayer de mieux connaître la dame de mes pensées, je perçois à chaque échange toute l'insondable profondeur de tout ce qui m'échappe d'elle qui pourtant ne fait pas mystère. Mais là comme dans la vie, l'important n'est-il pas, non pas le but mais le chemin, et le mystère n'est-il pas le sel de la relation ?
    En tous cas, j'aime à découvrir tout en sachant qu'il n'y aura jamais de fin...

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    1. Je me permets, Candide, de me rallier à ton avis, que je partage amplement.

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    2. Idem !
      La phrase annonciatrice de la fin d'un amour :
      - je te connais par coeur, comme ma poche..."

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    3. La citation complète de Cioran est la suivante :

      "Mieux on connaît un homme, plus on risque de s’en séparer. La connaissance détache un être de l’autre et annule les grains de mystère présents dans chaque existence, aussi plate soit-elle. Les hommes résistent si peu à la connaissance que leur présence leur devient vite fatigante et pénible. Toute connaissance suscite la lassitude, le dégoût d’être, le détachement, car toute connaissance est une perte, une perte d’être, d’existence."

      Et j'avoue que cette lecture m'a bouleversée, tant elle inscrit noir sur blanc ce que je ressens de façon intuitive depuis toujours...

      ¸¸.•*¨*• ☆

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    4. Bien que je trouve cette vision de "la rencontre" de l'autre très sombre, elle a quelque chose d'éclairant (ce qui n'est pas le moindre des paradoxes !).
      Je n'irai pas aussi loin que Cioran dans le pessimisme, parce que je considère, comme Candide, que le mystère de l'autre et sa rencontre avec le mystère que je suis pour lui ouvrent des perspectives infinies de découverte. Mais peut-être à la condition de se dire que le mystère sera perpétuel et la connaissance totale inatteignable. Dès qu'on commence à se dire "je te connais" (et même "je me connais"…), on va vers ce que décrit Cioran : la lassitude, le détachement, voire le dégoût d'être.

      « Toute connaissance est une perte » C'est très fort, ça...

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    5. Bien sûr, je suis d'accord à cent pour cent avec la phrase:
      "Le mystère n'est-il pas le sel de la relation?"
      Mais je ne vais pas plus loin. Je pense vraiment que Candide a fait un contresens en me prêtant des penchants mortifères, moi qui suis la Vie même, qui la chante et la loue sous toutes ses formes depuis que je suis née...J'en suis bien désolée.
      Comme quoi on ne peut pas être géniale tout le temps.
      ^^

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  4. Ouais...
    J'ai lu la description de la pensée du grand Cioran : "Ironique, sceptique, amertume, pessimisme, écrits assez sombres, ...déclare avoir passé sa vie à recommander le suicide par écrit...".
    ???????????
    Chacun choisit ses références à son goût...Je trouve cette pensée profondément cynique et mortifère...

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    1. Oui je pense que je n'en ferais pas mon livre de chevet, c'est trop noir pour moi... ;-)
      Je suis juste tombée en arrêt devant l'évidence de cette phrase, qui ne fait que dire, de façon un peu plus élaborée et sans doute pessimiste, ce qu'Alain X a remarquablement résumé par " La phrase annonciatrice de la fin d'un amour : je te connais par coeur, comme ma poche..."
      L'amour est un paysage, si on l'explore en tous sens jusqu'à ce que le moindre grain de sable n'ait plus de secret pour nous, on finit pas se lasser...cela j'en suis certaine. Garder des zones d'ombre, de mystère, des coins inexplorés, des jardins secrets échappant à la connaissance des autres, c'est ne pas être entièrement dépossédé de soi-même. C'est pouvoir ruisseler d'une aura, et susciter le ravissement, le questionnement, l'envie et peut-être bien, au final, le désir. C'est humain. Profondément humain ce goût de la découverte, et en se dévoilant complètement, on ôte à l'autre le plaisir de tatônner...C'est un peu comme les dessous qui suggèrent au lieu de montrer...
      Maintenant tu as le droit de penser que je choisis des références cyniques et mortifères. Tu as même le droit d'être déçu.
      Peut-être est-ce un côté de moi un peu sombre que j'exprime rarement... je crois surtout que cette phrase donne à réfléchir, et qu'il est délicat de prendre les paroles d'un philosophe au premier degré, car le contresens n'est pas loin.
      Qu'il soit sombre et même sinistre, certainement. Je dirais même désespéré.Voire suicidaire. Mais que celui qui n'a jamais eu, à un moment de sa vie, cette conscience de l'absurde et peut-être l'idée même fugace d'en finir, lui jette la première pierre.Et puis chacun voit l'existence à l'aune de son expérience personnelle...la mienne est assez cahotique sur le plan des relations sentimentales et ça ne va pas aller en s'arrangeant...Mais je ne désespère pas. Je cherche, tel Diogène avec sa lanterne.
      Bises célestes
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Oups, je n'avais pas vu ta réponse avant d'écrire celle qui est un peu plus haut. Tu exprimes fort bien ce que j'ai voulu dire, d'une autre façon :)

      Par contre je m'insurge : tu dis « assez cahotique sur le plan des relations sentimentales et ça ne va pas aller en s'arrangeant. » Oh là ! D'où vient cette soudaine irruption de défaitisme ? De ta part, cela me surprend (preuve, s'il en était, je ne te connais pas beaucoup, hé hé…)

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    3. Rien, un coup de blues certainement dû à un contrecoup de plein de choses que j'ai dû endurer depuis pas mal de temps...
      Cet espace des cent mots me permet d'exorciser mon côté obscur de la force...C'est déjà ça.

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    4. Exorcise, exorcise, ça ne peut pas faire de mal...

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  5. Selon moi, le tout est dans l'équilibre...Un peu de mystère et un peu du voile découvert!
    Bises

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    1. Tu es la sagesse, petite Emilie.
      Et tu me ramènes vers un de mes fondamentaux : le Juste Milieu.
      Quand je m'en éloigne, je m'éloigne de moi-même...
      Merci pour cela.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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