mardi 11 août 2015

Liberté chérie

Oh la la ! Raymond…le sujet bateau, là. Disserter sur la liberté, en cent mots, un onze août à l’heure de l’apéro, mais ça va pas la tête ?
Bien sûr que je chéris ma liberté, celle d’aller et venir à ma guise, d’avoir un toit, un jardin, un peu d’argent…Celle de voir mes enfants, celle d’écrire.
 Celle surtout de vivre dans un pays où je ne suis pas obligée de me soumettre à un patriarcat. Je mesure ma chance de vivre en France et non dans un de ces délicieux pays où les femmes sont mises sous des housses comme des meubles. Je crains vraiment trop la chaleur. :-)



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23 commentaires:

  1. Cette jolie chose qu'est la liberté, ça doit se défendre bec et ongles contre ceux qui sont censés nous la préserver... Il n'avait peut-être pas imaginé ça, le Raymond...
    Baci

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    1. Il en était même très loin sans doute !
      Molto baci
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  2. "C'est une étrange chose à la fin que le monde"disait jean d'Ormesson. Il y'en a qui ont la chance d'être dans un pays libre pour ne pas porter de housse, il y'en a d'autres qui ne la portent pas, malgré qu'elles font l'objet de harcèlement dans leur pays et il y'en a aussi d'autres qui malgré le vent de liberté,dans ce pays qu'est la France, veulent quand même la porter. Oui, c'est une étrange chose à la fin .....! Bises libertines ( et libertine : dans son ancienne acception, pardi!)

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  3. Tu sais que la parole de jean d'Ormesson que tu cites est en fait un magnifique poème d'Aragon

    C'est une chose étrange à la fin que le monde
    Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit
    Ces moments de bonheur ces midis d'incendie
    La nuit immense et noire aux déchirures blondes


    Rien n'est si précieux peut-être qu'on le croit
    D'autres viennent Ils ont le cœur que j'ai moi-même
    Ils savent toucher l'herbe et dire je vous aime
    Et rêver dans le soir où s'éteignent les voix


    Il y aura toujours un couple frémissant
    Pour qui ce matin-là sera l'aube première
    Il y aura toujours l'eau le vent la lumière
    Rien ne passe après tout si ce n'est le passant


    C'est une chose au fond que je ne puis comprendre
    Cette peur de mourir que les gens ont chez eux
    Comme si ce n'était pas assez merveilleux
    Que le ciel un moment nous ait paru si tendre...


    Malgré tout je vous dis que cette vie fut telle
    Qu'à qui voudra m'entendre à qui je parle ici
    N'ayant plus sur la lèvre un seul mot que merci
    Je dirai malgré tout que cette vie fut belle



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    1. Il est beau ce poème, non ?
      La nuit immense et noire aux déchirures blondes...
      Bises cher Bizak
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Merci Célestine d'avoir fouiné pour me dénicher ce poème d'Aragon ! Pour ce vers que tu as choisi, il en dit long sur cette nuit immense et noire qui n'en finit pas ! mais je voudrais terminer par les deux derniers vers de ce poème :
      "N'ayant plus sur la lèvre un seul mot que merci"
      "Je dirai malgré tout que cette vie fut belle"

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    3. Je n'ai pas fouiné beaucoup tu sais.
      D'un, j'adore Aragon et je connais presque tout de lui
      De deux, Jean d'Ormesson a aussi utilisé le deuxième vers du poème pour un de ses derniers livres...

      Mais je suis d'accord avec toi : ces deux derniers vers sont sublimes.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    4. J'ai voulu en savoir plus, savoir si ce texte si beau avait été mis en musique. Il semblerait que non. Le texte intégral est là, et il est encore plus beau que l'extrait choisi:
      https://www.youtube.com/watch?v=9F9i8LwwxDg

      Grazie per questa scoperta e baci

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    5. J'ai donné â Bizak la version que je donnais â l'école.
      Le texte intégral est trop long pour des élèves de cm2...et puis il y a des passages trop durs.
      Mais tu as raison le poème est magnifique.
      Baci
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    6. tu connais la fin de ce que tu cites par mon livre éminemment intéressant !!
      Puisque cette strophe est l'exergue de celui-ci ....
      :-))

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    7. Je savais que ce passage secret te parlerait... :-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  4. J'aime toujours autant ton humour Célestine ;-)
    et je ne connaissais pas ce poème d'Aragon ...

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    1. Tant que je peux prendre tout ça avec humour, je le fais. Mais il y en a qui ont payé leurs traits
      de leur vie...et je ne suis pas sûre d'avoir envie de mourir pour des idées. Ou alors de mort lente.^^
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  5. Elle avançait paisiblement dans la foule
    Son beau visage caché derrière un voile.
    Le destin la guidait par la main, moule
    Conforme à son rôle d'obscure étoile.

    Elle se devait d'être soumise, de se taire
    Uniquement attentionnée à son maître
    L' homme à qui elle ne pouvait déplaire
    Elle avait été créée pour servir cet être.

    Sa foi, ses croyances, sa destinée
    L' amenaient à se dire qu'elle n'avait
    Aucun droit à la libre pensée
    Son destin, être esclave à tout jamais.

    Elle prétendait que c'était son choix
    Sa volonté, de mettre le voile ou l'ôter
    Qu'elle avait choisi de suivre sa foi
    Pour être mieux appréciée et aimée.

    Ô femme voilée, le temps est venu
    D'échapper à la peur, jouir de ta liberté
    De montrer sans honte ton beau visage nu
    Afin d'être libre et encore plus estimée.

    Élie Mangoubi

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    1. On a déjà tellement parlé de ce prétendu " choix"...
      Est on vraiment libre quand on décide de choisir un carcan ? La spiritualité libéré les êtres humains de leurs angoisses, mais les dogmes les enferment.

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    2. Ils sont nombreux les carcans et dictats de la femme occidentale dite "moderne et libre" ....
      Rien de plus difficile que de s'en extraire.... surtout quand "l'ambiancement social" est si light qu'on s'aliène sans conscience de le faire....
      Seule l'éducation à la conscience personnelle permet un certain chemin de liberté.... Mais ça... c'est tellement dangereux pour une société qui se doit de tout réglementer ..... en sorte qu'il faut abattre celui qui s'y risque....

      "Si tu veux être libre : pense comme nous .... sinon il va t'arriver des bricoles..." nous répètent à l'envie les décideurs et dirigeants de tous poils. (de l'école à l'entreprise en passant par la mode et la politique)
      - "si tu veux être libre en démocratie française, mange du porc", dit Florian Philippot-de-mélasse au petit musulman...

      Cela dit je signe : la spiritualité libère, mais le chemin est ardu pour y parvenir.
      Et il faut alors choisir de vivre à la marge, voire en rébellion risquée.
      Se mettre en péril pour "ça" n'est pas très courant en 2015....
      et j'en suis loin encore.
      D'autant que ceux qui le font sont massacrés à la Kalach.....

      Bon on va aller lire Aragon..... qui lui aussi à bien souffert....

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    3. Tu dis vrai Alain...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  6. La loi des mâles ! ils sont tellement nuls ces mâles, qu'ils ont peur, oui peur des femmes, alors ils les cachent et les frappent à volonté, cela s'appelle la lâcheté.

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    1. Un jour viendra, un jour couleur d'orange, ou l'on s'apercevra de nos erreurs.
      Ou aucun des deux sexes ne dominera l'autre.
      Ou l'on aura compris que la survie de l'espèce se fait à deux, et dans l'amour. ^^
      Baci
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  7. "Liberté, Liberté chérie,
    Combats avec tes défenseurs ! "

    J'en frissonne à chaque fois.
    La vie (le mienne en tout cas) ne fut et ne sera que ça : un combat pour la liberté... Un combat physique, moral éthique. La mienne, celles des autres, prisonniers de leur passé ou d'un destin funeste.
    Et qu'on ne vienne pas me faire ch..... à vouloir changer une virgule de notre hymne national !!

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    1. Ce dernier couplet a été rajouté après la guerre non ?

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  8. Merci pour Celestine pour ce billet sur le sujet. Tout est dit et si bien. Et merci pour le poème d Aragon. Très beau.

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