L’ombre de Giono rôde sur
les voies pavées, le vent doux agite cistes et pins.
L’odeur sucrée des tilleuls
fait chanter le lavoir, écrasé de lumière.
Les âmes fortes y ont
trempé le fer des chevaux et rougi les pièces sur l’enclume.
Tout respire le silence des
lieux éloignés du tumulte. Les gestes séculaires ont imprimé aux murailles leur
dignité verticale. Les lézards verts viennent y danser leur sarabande
lente.
Cet endroit raccroche à la
patère du temps les âmes qui trébuchent et cherchent à reprendre force.
Certains disent que c’est
un trou. Ils ne voient pas la puissance qui s’en dégage.
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Il ne faut pas mépriser les trous, les creux ou même les nids de poule.
RépondreSupprimerOn s'installe bien plus confortablement dans un creux que sur une bosse.
Molto baci
Après avoir roulé ma bosse, je crois que j'irai m'installer dans ce trou...
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C'est beau...! et donne envie de le découvrir.
RépondreSupprimerClique...
SupprimerBisous
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Encore plus merveilleux ! wow !
SupprimerN'est-ce pas ?
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En tous cas, tu l'exprimes bien, la puissance des lieux…
RépondreSupprimerJe pense à tous ces lieux de vie d'autrefois, aujourd'hui désertés et que l'on découvre parfois le long d'un ancien chemin, loin, bien loin des routes. Ils ont quelque chose de mystérieux et de prenant.
La photo est superbe.
Merci. C'est un bel endroit, que tu aimerais.
SupprimerUn village oublié, un royaume de silence et de vent.
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Tu aimes Giono ? Tu le cites souvent....
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup Giono, son écriture ample et fluide. Et puis je suis née près de Manosque, et j'aime le Châtillon des âmes fortes. Regain. Le Hussard sur le toit. Et l'homme qui plantait des arbres. Et tant d'autres livres qui ont bercé mon enfance.Magnifique auteur, vraiment..
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J abondais a 100% dans ton sens. A 150% après le clic. Superbe.
RépondreSupprimerfantastique, je dirais même !
SupprimerMagnifique poème qui chante une après-midi ensoleillée, où toute la beauté s'éclate à l'ombre d'un grand puits.Je confondrais bien Giono avec Gide qui visitait l'Algérie quand il disait: "Il était tard déjà, pas un bruit; pas un souffle; l'air même paraissait endormi."
RépondreSupprimerIl était fort, ce Gide, pour les litotes.
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"Cet endroit raccroche à la patère du temps les âmes qui trébuchent et cherchent à reprendre force."
RépondreSupprimerJe les aime,ces endroits, ces lieux, ces temps de pause, et il y en a autour de nous, pour celui qui sait les voir et les regarder, pas seulement ni toujours là où on les attend, ces puits où l'on peut sans y être invités, puiser à sa guise, s'y ressourcer, s 'y nourrir.... et continuer ou repartir...
Bise, Célestine.
Un puits de vie...
SupprimerLe troubadour l'aurait bien troussée même si la trouillarde en rêvait, qu'il puisse dévoiler son troufion la troublait. L’idée de se faire trouer le troufignon par un trousse-pet lui fichait le trouillomètre à zéro pourtant elle trouvait excitant qu'il lui descende le trou-trou au bas des jambes.
RépondreSupprimerAlors là, tu me troues le cul, foi de Troussecotte !
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mdr... je suis hilare... j'en ai les larmes aux yeux.
SupprimerEt moi j'ai mal aux côtes !
SupprimerCela me fait penser à mon week end à Lourmarin!
RépondreSupprimerBises
Tu as raison, ça ressemble. Mais en moins touristique que le Lubéron.
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Il y a un charme indéniable dans beaucoup de "trous" perdus, mais de là à y vivre... c'est moins évident.
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