vendredi 12 juin 2015

Confidence

Elle est entrée dans mon bureau et s’est mise à pleurer. Je suis nulle, nulle, nulle, martelait-elle avec cette opiniâtreté des enfants qui pensent que la force de convaincre dépend du nombre de répétitions inlassables du même mot. Elle n’est pourtant plus une enfant.
Elle m’a décrit son enfance, ses rapports difficiles avec sa mère, son manque récurrent de confiance en elle. Il me faut parfois entendre ce genre de confidence de la part d’une collègue, et cela remet en perspective la terrible difficulté de ce métier : être une maîtresse d’école fait souvent rejaillir violemment l’enfant en soi...



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12 commentaires:

  1. Évidemment que si c'est une confidence, ça ne se publie pas ainsi....
    Confidence pour confidence, écoute ce que je t'écris....................................................................................
    Je sais que tu ne le répéteras pas.
    Ti voglio bene et baci

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    1. J'avais seulement oublié de publier mon texte, voilà qui est fait.
      Tu vas pouvoir me dire ce que tu en penses, mon veilleur de nuit, mon gardien d'étoiles.
      Baci anche
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Un regard, une écoute bienveillante et le mouflet en soi rapplique aussi sec. Après, c'est selon son mal-vécu....
      bacioli

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    3. Je n'ai pas très bien compris le sens de ta remarque...il est peut-être trop tard ?

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    4. Il faut peu de choses pour que l'enfant enfoui au fond de soi refasse surface. Bien heureusement, il n'apparait pas que pour pleurer.

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    5. Le plus souvent chez moi, il n'apparaît que pour s'émerveiller ^^
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  2. L'enfant est toujours là, il suffit de le réapprivoiser, comme le renard, car s'il meurt, si on ne le berce pas, si on ne le rassure pas sur sa réussite quand il sera grand, il restera meurtri et blessé. Et chaque fois qu'il viendra frapper à la porte de vos émotions, il criera son désarrois comme jadis. Prenez soin de lui.

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    1. Oh oui il faut prendre soin de lui, le consoler, le prendre dans ses bras...
      Joli coup, l'allusion au renard. Touchée coulée, j'te f'rai dire...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  3. Alors, en ce qui me concerne, il paraît, selon l'analyse transactionnelle, que l'enfant est très très présent en moi.
    Mon mari, mes enfants et moi-même sommes habitués...
    Mais heureusement que je ne travaille pas avec toi, car, confidence pour confidence, je serai toujours dans ton bureau������

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    1. Et je t'écouterais avec la même empathie à chaque fois.
      Parce que je suis comme ça, petite Emilie.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  4. Mon enfant remonte inexorablement et implacablement depuis quelques temps !
    Sur mon chemin c'est le moment...
    Et puis parce que le chemin doit être parcouru, il est parfois de ces rencontres dont on ne sort pas indemne : une amie précieuse (mais qui parfois prononce les mêmes paroles que sa collègue, va comprendre ! ) m'a fait deux inestimables cadeaux, peut-être paradoxaux : elle m'a fait devenir homme, et au doux de son accueil j'ai enfin pu pleurer... Bonjour les serpillères ! Mais quelle avancée, je lui en suis profondément reconnaissant !

    Mon expérience me porte à penser que nous sommes tous des enfants qui ont dû se couler de force dans des personnages exigés par leur entrée dans la fosse aux lions, la société adulte. Saurons-nous un jour être plus accueillants les uns envers les autres, et avec nous-même ?

    PS : en fait, je me demande si je ne réponds pas aussi ici à ton billet "Hépithète... " ?...

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    1. Sweet angel, c'est très émouvant ce que tu contes là.
      mais le monde des adultes n'est pas forcément une fosse aux lions. En tous cas, je me refuse à transmettre cette idée...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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