Elle est entrée dans mon
bureau et s’est mise à pleurer. Je suis nulle, nulle, nulle, martelait-elle
avec cette opiniâtreté des enfants qui pensent que la force de convaincre
dépend du nombre de répétitions inlassables du même mot. Elle n’est pourtant plus
une enfant.
Elle m’a décrit son
enfance, ses rapports difficiles avec sa mère, son manque récurrent de
confiance en elle. Il me faut parfois entendre ce genre de confidence de la
part d’une collègue, et cela remet en perspective la terrible difficulté de ce
métier : être une maîtresse d’école fait souvent rejaillir violemment
l’enfant en soi...
39/366
Évidemment que si c'est une confidence, ça ne se publie pas ainsi....
RépondreSupprimerConfidence pour confidence, écoute ce que je t'écris....................................................................................
Je sais que tu ne le répéteras pas.
Ti voglio bene et baci
J'avais seulement oublié de publier mon texte, voilà qui est fait.
SupprimerTu vas pouvoir me dire ce que tu en penses, mon veilleur de nuit, mon gardien d'étoiles.
Baci anche
¸¸.•*¨*• ☆
Un regard, une écoute bienveillante et le mouflet en soi rapplique aussi sec. Après, c'est selon son mal-vécu....
Supprimerbacioli
Je n'ai pas très bien compris le sens de ta remarque...il est peut-être trop tard ?
SupprimerIl faut peu de choses pour que l'enfant enfoui au fond de soi refasse surface. Bien heureusement, il n'apparait pas que pour pleurer.
SupprimerLe plus souvent chez moi, il n'apparaît que pour s'émerveiller ^^
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
L'enfant est toujours là, il suffit de le réapprivoiser, comme le renard, car s'il meurt, si on ne le berce pas, si on ne le rassure pas sur sa réussite quand il sera grand, il restera meurtri et blessé. Et chaque fois qu'il viendra frapper à la porte de vos émotions, il criera son désarrois comme jadis. Prenez soin de lui.
RépondreSupprimerOh oui il faut prendre soin de lui, le consoler, le prendre dans ses bras...
SupprimerJoli coup, l'allusion au renard. Touchée coulée, j'te f'rai dire...
¸¸.•*¨*• ☆
Alors, en ce qui me concerne, il paraît, selon l'analyse transactionnelle, que l'enfant est très très présent en moi.
RépondreSupprimerMon mari, mes enfants et moi-même sommes habitués...
Mais heureusement que je ne travaille pas avec toi, car, confidence pour confidence, je serai toujours dans ton bureau������
Et je t'écouterais avec la même empathie à chaque fois.
SupprimerParce que je suis comme ça, petite Emilie.
¸¸.•*¨*• ☆
Mon enfant remonte inexorablement et implacablement depuis quelques temps !
RépondreSupprimerSur mon chemin c'est le moment...
Et puis parce que le chemin doit être parcouru, il est parfois de ces rencontres dont on ne sort pas indemne : une amie précieuse (mais qui parfois prononce les mêmes paroles que sa collègue, va comprendre ! ) m'a fait deux inestimables cadeaux, peut-être paradoxaux : elle m'a fait devenir homme, et au doux de son accueil j'ai enfin pu pleurer... Bonjour les serpillères ! Mais quelle avancée, je lui en suis profondément reconnaissant !
Mon expérience me porte à penser que nous sommes tous des enfants qui ont dû se couler de force dans des personnages exigés par leur entrée dans la fosse aux lions, la société adulte. Saurons-nous un jour être plus accueillants les uns envers les autres, et avec nous-même ?
PS : en fait, je me demande si je ne réponds pas aussi ici à ton billet "Hépithète... " ?...
Sweet angel, c'est très émouvant ce que tu contes là.
Supprimermais le monde des adultes n'est pas forcément une fosse aux lions. En tous cas, je me refuse à transmettre cette idée...
¸¸.•*¨*• ☆