Les cent mots...?

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Je ne sais pas ce qu'il y a dedans. Et d'ailleurs je ne veux pas le savoir.
Ah non pitié plus de sucre plus de miel plus de guimauve plus de gnangnan tous ces mots gluants qui me poursuivent et me collent aux basques depuis des lustres une bonne fois pour toutes je ne suis pas un bisounours je ne passe pas ma vie en sandales à marcher sur l'eau et à dire aimez vous les uns les autres j'essaie simplement de me conduire civilement de sourire de positiver de pratiquer la communication non-violente mais il m'arrive comme tout le monde d'avoir envie de tuer mon voisin ou plutôt de l'écraser dans un bol au mortier avec du basilic et de l'huile d'olive surtout quand il continue à garer sa voiture devant mon portail sous prétexte qu'il ne voit pas bien et qu'il est vieux comme si ça l'excusait d'être con tout d'un coup !
Ce qui craque ? Eh bien, moi, de temps en temps. Ma peau craquèle, se fendille et mon coeur explose en petits bouts de verre pilé, et l'eau de toutes les fontaines Wallace ne fait pas autant de dégâts que mes larmes quand elles tombent sur le sol spongieux de mes désillusions. Des jours où je me sens abandonnée, désespérée. Seule sur une barque en plein vent, en pleine pluie froide comme des paquets de grenouilles collantes qui tombent avec de grand ploc-ploc caverneux. Alors je me réfugie dans mon cockpit et j'écoute le bruit des essuie-glaces rythmer le morne temps d'une journée grise.
« Le confort désigne de manière générale les situations où les gestes et les positions du corps humain sont ressentis comme agréables, ou excluant le non-agréable; où le corps humain n'a pas d'effort à faire pour se sentir bien. »
Vous connaissez les journées contrariantes appelées JDM* ? Celles qui démarrent de traviole dès le matin, et ne vous lâchent plus jusqu'au soir. Eh bien ce mercredi avait ce goût terreux des journées ratées. Sauf que je ne suis pas passée dans le rouge. Je me suis contentée de laisser clignoter mes contrariétés à l'orange. Je me suis contenue pour ne pas déborder comme un vieil évier trop plein. Je ne peux même pas vous dire tellement c'est ridicule. Chaque détail pris séparément est insignifiant. Mais ce qui est étonnant, c'est leur somme. C'est comme si les Dieux jouaient avec nos nerfs comme on tire sur les mouches avec des élastiques...![]() |
| Augustin, mon petit neveu |
Je dois être encore un peu ailleurs, dans ma tête, car je me suis réveillée pleine de mon dernier rêve de la nuit. J'avais rêvé qu'une belle voiture était garée devant ma porte, une belle voiture rutilante et avec mon nom sur la plaque, et qu'elle m'emmenait très loin, dans une ville inconnue. J'arrivais dans cette ville mystérieuse, et tout ce que je savais, c'est que j'avais rendez-vous Rue des Etoiles, la deuxième après Jupiter.
Je suis
tombée amoureuse. D’un arbre. Un arbre extraordinaire que je n’avais jamais vu.
Un arbre qui agite comme des milliers de mains ses feuilles fines et élégantes.
Il n’a pas l’air de vouloir jouer les matamores. A côté de lui, les marronniers
ont l’air de gros lourdauds en vert massif. Il rayonne d’un éclat étrange et
magnétique. On ne voit que lui. Il ne fait pourtant pas de grands effets, mais
il a une classe folle. 