jeudi 19 novembre 2015

Une lumière

Aujourd’hui je vais mieux. On finit toujours par aller mieux. Le temps, cet ennemi, ce grignoteur de vie, sait aussi être un ami qui aide à guérir, tout doucement, quelle que soit la peine.
Je me suis juste sentie pendant quelques jours comme si j’avais marché dans un tunnel, avec une bougie à la main. Une lumière faible et tremblotante, mais une lumière dont je protégeais la flamme des courants d’air de ma main en coquillage.

Et puis soudain, la lumière s’est éteinte. Et dans l’obscurité, j’ai préféré me dire que c’était le vent de l’histoire, plutôt que quelqu’un en particulier, qui avait soufflé sur ma chandelle, me plongeant ainsi dans la peur et la prostration. J'ai préféré, parce que perdre confiance, c'est terrible.


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14 commentaires:

  1. Pas de commentaire... Une musique, une musique seulement, mais quelle musique.

    https://youtu.be/IRL5g9ajgqQ

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  2. Puisque tu en parles la première, je ne peux m'empêcher d'embrayer en citant les vers mythiques et ambigus d'Anne Vanderlove dans sa "Ballade en Novembre" :

    "Si j'ai fondu tant de chandelles
    depuis le temps qu'on ne s'est vus..." ;-)

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  3. Si on a une petite étincelle d'espoir, alors elle grandira, grandira et fera le plus grand astre solaire.
    Quand parfois on se sent vaincu, abattu, l'espoir peut prend le dessus et comme l'a dit Nazim Hikmet, un poète turc, à ceux qui ont perdu tout espoir et gardent courage: " Ce n'est rien d'être vaincu, le tout est de ne pas se rendre". Et il continue: " Car n'est fatigué que celui qui ne brûle d'aucune passion". Ah! Nazim Hikmet, l'éternel poète exilé qui a écrit: le nuage amoureux.

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    1. La première fois que j'ai entendu ce nom, c'est grâce à Julos beaucarne. Qui se ressemble s'assemble :

      http://julosland.skynetblogs.be/archive/2011/03/14/que-les-nuages-ne-tuent-pas-les-hommes.html

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    2. Merci pour le lien. J'adore Julos, et j'ai déjà bien souvent écouté le Front de libération des arbres fruitiers, mais je ne connaissais pas Nazim Hikmet, n'ayant pas porté une attention particulière aux auteurs des textes. (La plupart étant toujours dus à notre ami Julos).

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    3. J'avais été voir Julos à Paris, il y a..... pffffffffffff 35 ans. Il présentait ce poème, devenu chanson, en disant "J'avais 10 ans..."
      Il a été écrit à l'époque à propos de Hiroshima. Ce qui ne change rien dans le fond du problème.
      Quoique.... si l'on tient compte de la citation de Saint Augustin....

      " Se tromper est humain, persister dans son erreur est diabolique. "


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  4. Le courant d'air, c'est parce que les deux bouts d'un tunnel ne sont pas à la même température. Ca, c'est pour la physique, pour la philo, en suivant le courant d'air, on arrive forcément à une sortie du tunnel.

    Plein rétablissement de ta joie de vivre. Tes yeux étincellent déjà très fort, sans avoir besoin de les humidifier pour rehausser leur éclat.

    Ti bacio e ti voglio bene

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  5. Content de te voir retrouver goût à la vie !...
    Si j'ai été un peu absent ces derniers temps, c'est que, outre des travaux chez un de mes fils, je suis allé accueillir
    une petite Lia, 2,595 kilos d'une toute petite vie palpitante, confiante, têtue à vivre et pourtant aussi fragile que ta flamme de bougie ! Deux petites filles en deux mois, aussi jolies et gentil bébé l'une que l'autre et qui m'ont enchanté !
    Et quand on voit la confiance de ces petits bouts de vie et toute l'attention aimante de leurs tout jeunes parents, on ne peut que garder confiance en la vie ! Cette confiance qui te guide depuis toujours et que d'ordinaire tu partages avec nous !
    Sonnée, tu as chancelé, mais on voit que, peut-être avec l'aide tes amis, cette confiance est revenue.
    Si tu le permets je voudrais citer une partie de ton poème "Trop vite", qui m'a toujours bouleversé :

    "Berceau de nacre et d'opaline.
    Front blond.
    Odeur de lait.
    Sorti de moi. Espoir. Bonheur.
    Ongles minuscules. Dodus bras roses. Rire cascade.
    Si doux bébé, si doux bébé ! Joues abricot. Sourire d'ange.
    Serré si fort. Si fort poitrine ! Soupir. Frisson.
    Moi vouloir toujours toi garder..."

    :o))

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    1. Je ne peux pas m'empêcher de lire la suite de ce succulent poème, de Célestine et que je n'avais pas lu auparavant. Et puis comme elle nous a laissé la maison, alors!

      ... Serré si fort. Si fort poitrine ! Soupir. Frisson.
      Moi vouloir toujours toi garder...
      En un éclair. Dix-sept années.
      Une fraction d'éternité...
      et...ô mystère !
      Une voix d'homme. Immense corps.
      Pieds de géant.
      Émue. Troublée. Fierté de mère.
      Où parti, l'ange ? envolé ?
      Sur la photo de toi bébé,
      Disant que je n'ai pas rêvé,
      Une plume d'ange oubliée...
      Moi pas pleurer.
      (A mon fils qui va fêter son anniversaire le jour du bac...):

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  6. Ta lumière manque…
    Je te souhaite de pouvoir la rallumer bientôt.

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  7. Au bout du tunnel, il y a toujours de la lumière. C'est pour cela qu'il faut garder espoir. Je te souhaite de garder espoir !

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  8. @ Bizak : bien sûr qu'il faut le lire !
    Mais mes petites filles toutes neuves n'ayant respectivement que 64 et 8 jours, j'ai zappé le stade 17 ans. Comme touts les enfants, elles grandiront bien assez vite et je préfère leur en laisser le temps sans présager dés à présent du futur. Et puis "une voix d'homme" ne convenait pas vraiment ! ;o))
    Ceci étant, je ne te ferai pas l'affront de te demander si tu avais remarqué combien les écrits de notre hôtesse étaient poignants quand elle laisse parler ses tripes ! Ce poème me bouleverse à chaque fois, j'ai l'impression de sentir la minuscule Lia abandonnée sur mon bras ! Et encore n'aurai-je jamais connu le temps fabuleux du "sorti de moi..." !
    Et dire que not'Cel se dit écrivaine ratée, tsss...

    ...'fin moi Jdirien...

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    1. Mais Jdissa,t'as pleinement raison, si j'ai succombé au plaisir de lire l'hymne à l'amour et à l'enfance de Célestine qui est effectivement poignant, c'est qu'aujourd'hui, c'est le premier anniversaire de mon petit toutou de petit fils Aksel...et je dois aussi dire , c'est un hymne à la vie surtout en ces moments où la vie pour la bête hideuse n'est rien.

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  9. Prends bien soin de toi Célestine et tu sais qu'au bout du tunnel, il y a la lumière. Bonne pause, gros bisous

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