J’ai mal
aux doigts. Plus précisément au bout des doigts, là où la pulpe est tendre à l’aiguille
des diabétiques, quand ils se font leur dextro quotidien.
Le métal
s’est enfoncé des heures durant dans ma peau, créant de petits sillons
légèrement noircis, au milieu de la corne pourtant formée, depuis le temps.
Si je n’étais
pas aussi obstinée, je n’aurais pas cent fois sur le chevalet remis mon
ouvrage. (Je ne suis pas peintre, hein, le chevalet est seulement la barrette qui
guide les cordes !)
Mais il m’a bien fallu cela pour arriver à massacrer à peu près convenablement
Sad Lisa de Cat Stevens.
180/366